Biblio > Sources > 391

Type de textesource
TitreQuinte-Curce. De la Vie et des actions d’Alexandre le Grand, de la traduction de M. de Vaugelas, avec les supplémens de Jean Freinshemius traduits par Pierre Du Ryer
AuteursQuinte-Curce
Vaugelas, Claude Favre de
Freinshemius, Johannes
Du Ryer, Pierre
Date de rédaction
Date de publication originale1653
Titre traduit
Auteurs de la traduction
Date de traduction
Date d'édition moderne ou de réédition
Editeur moderne
Date de reprint

(livre second, ch. VI), p. 156

Voila la contention qu’excita la gloire entre un grand Roy et une ville ; mais les Ephesiens l’emporterent, et aimerent mieux ne point recevoir de si grandes sommes d’argent, que de ceder mesme à un Roy l’inscription de ce temple. On peut iuger des grandes depenses qu’ils y firent par un seul tableau qu’ils y desdierent qui fut achepté vingt talens [[1:Plin. 35. 10. 33]] Il representoit Alexandre tenant un foudre à la main ; et Apelles l’avoit fait avec un artifice inimitable, n’y ayant employé que quatre couleurs, afin de le rendre plus digne de l’admiration des sçavants.

Dans :Apelle, Alexandre au foudre(Lien)

, livre second, p. 154-155

Or comme Alexandre seiourna quelque temps dans Ephese pour delasser son esprit, il alloit souvent dans la boutique d’Apelles [[1:Plin. 35.10. 25. l. 2. 13]], à qui seul il permit de faire son portrait ; et lui monstra tant d’amitié qu’il luy donna la plus belle et la plus aimée de ses concubines, parce qu’il avoit remarqué qu’Apelles en estoit devenu amoureux. Elle s’appelloit Pancaste, elle estoit de Larisse l’une des meilleures villes de la Thessalie [[1:Elian hist. divers. l. 2. 34. Plin. 35.10]], et le Roy l’aimoit ardemment parce qu’elle estoit fort belle, et que c’estoit la premiere femme qu’il avoit aimée [[1:Elian hist. divers. 2.3]]. Au reste comme cela n’est pas indigne de la generosité d’Alexandre, ainsi ie ne croirois pas qu’Apelles l’eust obligé de se taire par un mot de raillerie, tandis qu’il estoit dans sa boutique, et qu’il y parloit de plusieurs choses avec peu de connoissance. En effet cela n’a rien de conforme à la majesté d’un si grand Roy, ny à la modestie de ce Peintre qui estoit homme d’esprit, et qui n’estoit pas ignorant. D’ailleurs Alexandre qui avoit esté instruit dés sa ieunesse dans les sciences liberales, avoit aussi appris à iuger assez raisonnablement des arts à quoy il ne s’estoit point appliqué. Mais ce que d’autres ont rapporté est sans doute plus vray semblable [[1:Plut. De annuli tranquill. c. 21. Elian. Hist. divers. 2.2.]], qu’Apelles avoit repris un des prestres de Diane d’Ephese, qu’on appelloit Megabyze [[1:Strab. l. 4. Quint. 5. 12. Plin. 35. 10 34 & 35 11. 14]], et qu’il luy avoit dit, que tandis qu’il n’avoit point parlé, l’or et la pourpre dont il estoit revestu, le rendoient venerable aux ignorans, mais que depuis qu’il avoit commencé à parler des choses qu’il n’entendoit pas, les valets mesmes qui broyoient ses couleurs, se mocquoient iustement de luy. 

Dans :Apelle et Alexandre(Lien)

(livre second), p. 154-155

[[7:voir le reste dans Apelle et Alexandre]] Il[[5:Alexandre.]] lui monstra tant d’amitié qu’il luy donna la plus belle et la plus aimée de ses concubines, parce qu’il avoit remarqué qu’Apelles en estoit devenu amoureux. Elle s’appelloit Pancaste, elle estoit de Larisse l’une des meilleures villes de la Thessalie [[1:Elian hist. divers. l. 2. 34. Plin. 35.10]], et le Roy l’aimoit ardemment parce qu’elle estoit fort belle, et que c’estoit la premiere femme qu’il avoit aimée [[1:Elian hist. divers. 2.3]].

Dans :Apelle et Campaspe(Lien)